Histoire / Patrimoine

Histoire de LA CELLE

……..De la préhistoire aux Gaulois

Depuis Lucy, l’australopithèque la plus connue (squelette découvert par Yves Coppens en Afrique en 1974) les hominidés se sont déplacés. D’après une estimation ils effectuaient en moyenne 60 km entre deux générations. Il faut rappeler que cette période se situe entre 2,5 et un million d’années avant Jésus Christ. On peut raisonnablement penser que l’occupation de notre région s’est faite par le sud. Imaginons un instant ces êtres arrivant par le haut de Montendreau découvrant le versant bien orienté, surplombant la dépression du bassin commentryen, l’éloignement de la ligne d’horizon jusqu’aux « Pierres Jaunâtres »  de la Creuse actuelle, autant d’excellentes raisons à ce que les hommes de ces temps s’installent. Ils ont trouvé de la nourriture, le gibier en abondance des futaies, l’eau des nombreux ruisseaux et sources ; bref, des conditions acceptables pour qu’ils s’établissent.

Des découvertes confirment ces hypothèses :

Sur le secteur de La Garde, Les Mouénards René Auger de La Coudre a trouvé des pointes de flèches ainsi qu’un fragment de poignard en silex : Longueur 6.5 cm, largeur 3.3cm, épaisseur 1.05 cm.

Outils de l’époque paléolithique.

Dans la même région : à La Villonne, Gérard Boutonnet, alors élève de l’école communale apporta dans les années 1963–64 une magnifique hache préhistorique en pierre polie :

Mensurations de la hache dite « De La Villonne »

Hauteur : 20 cm ; largeur 7 cm ; poids : 810 g

Cet objet remonte à la période Néolithique soit approximativement 5000 à 2000 ans Avant Jésus-Christ.

La généralisation du polissage intervient avec le développement des travaux de défrichage liés à l’agriculture. Les populations de l’époque se sont sédentarisées et cultivent la terre. Compte tenu de sa grande taille, la hache trouvée sur notre territoire n’a sans doute jamais servi pour des travaux.  

Il est plus probable que le soin apporté à sa confection avait pour but l’esthétisme voire le social. D’après une étude, le polissage à la main était de l’ordre de 5 à 20g par heure de travail. Il est évident que pour les outils utilisés dans les travaux courants ou dans le travail de défrichage, il n’était pas nécessaire de les polir entièrement.

D’autres haches polies ont été trouvées sur le territoire de la commune ce qui prouve bien l’occupation très ancienne de notre territoire.

 

……..Borne féodale

Au nord de la commune, deux bornes féodales délimitaient (depuis la fin du XIllème siècle ou le début du XIVème) les territoires d’Auvergne de ceux du Bourbonnais.

L’une a été emmenée à Montluçon, l’autre est encore en place, à l’entrée du hameau de Montendreau au bord de la route qui va de Montaigut à la Celle (une copie est présente à côté de la mairie).

Elles témoignent du partage de la vieille Combraille, en 1249 provoqué par le différend qui opposa Péronelle de Chambon à son neveu Guy, Comte d’Auvergne.

La baronnie de Montaigut resta ainsi terre bourbonnaise, jusqu’à la Révolution, tandis que la châtellenie de Roche d’Agoux, Pionsat et la seigneurie des Ternes dépendaient des comtes d’Auvergne.

Les deux bornes féodales portent, gravées dans la pierre, d’un côté le blason des Bourbons avec ses trois fleurs de lys, de l’autre, celui du Guè, seigneurs des Ternes, avec “l’étoile à huit raies”. L’un deux, Gilbert des Ternes, fut précisément capitaine gouverneur de Montaigut, de 1492 à 1510.

 

La Croix de Mission

Église de Saint Patrocle